Jean Narrache : les auditeurs acharnés des débuts de la radio
Le jeudi 11 février 2016
Un des premiers modèles de récepteurs de radio Photo : iStock |
Dans sa chronique du 27 septembre 1946, Émile Coderre, alias Jean Narrache, se rappelle du temps de sa jeunesse quand les amateurs de radio construisaient leur poste émetteur avec un cristal, un détecteur et une antenne qu’il fallait installer sur le toit. Leur persévérance se soldait souvent par un échec, parfois, par une grande joie à l’écoute d’un « programme »… à condition de bouger le moins possible! Nous vous présentons cette archive à l’occasion de la Journée mondiale de la radio.
« On écoutait, on retenait notre souffle. On se rentrait quasiment les écouteurs dans la tête pour ne rien perdre. » – Jean Narrache
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La soif des sons lointains
Les radios à piles ont engendré une autre forme de passion. Jean Narrache raconte comment les adeptes de la radio à ondes courtes, sans jamais la nommer ainsi, se livraient à des « histoires de pêche ». C’était à qui allait entendre une voix d’un pays lointain, écrire à cette station et recevoir une carte de confirmation.
La voix d’une autre époque
À son micro de 1946, le chroniqueur s’adresse à des auditeurs qui peuvent l’écouter en appuyant simplement sur un bouton, et se fait nostalgique : « On a peut-être plus d’aise, plus de confort, plus de choses à voir, à entendre, à aimer aussi, il resterait à savoir si on sait bien les apprécier. Il resterait à savoir si tout ça nous rend plus heureux! »
Site de l »HexagoneHYPERLIEN – Article sur la biographe de Jean Narrache (Émile Coderre) dans Le Devoir
« Émile Coderre (1893-1970), sous le pseudonyme de Jean Narrache, a exprimé, en réinventant leur langue colorée, les sentiments des gagne-petit et des chômeurs durant la crise économique des années 30. » – Michel Lapierre, 30 mai 2015.HYPERLIEN – Des rappeurs québécois rendent hommage au poète Jean Narrache
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